La Côte Belge !
Dès le passage de frontière, nous découvrons les knooppunt, les points de connexion marqués sur des panneaux, alloués au vélo (en vert ou rouge) ou aux piétons (en rouge) et qui nous permettent de faire la route entièrement sur des voies vertes.
A noter qu'en Belgique et Pays-Bas, ce sont les vélos, puis les piétons, qui sont prioritaires sur les voitures au niveau des intersections...Nous avons souvent été confronté lors de nos arrivées sur les ronds-points à des voitures ou camions, déjà en train de tourner qui s'arrêtaient en plein milieu pour nous laisser entrer... Hallucinant ! On s'habitue vite à cette organisation, et ça fait drôle, ensuite, de rentrer en France !
Nous traversons rapidement la campagne jusqu'à atteindre la côte. De grandes fermes, propres, bien rangées, avec à chaque fois, une petite chapelle à l'entrée du chemin ou au devant des bâtiments.
La côte Belge, c'est une bande de 100 km environ, très urbanisée, avec de grandes barres d'immeubles, (exemple ici à Nieuwpoort) qui fait face à de grandes plages sableuses.
Sur chaque plage, des petites cabanes nominatives, louées ou achetées à l'année, permettent à leurs occupants, venant à vélo, de sortir des petits salons de bronzage, des équipements de pêche, de planche à voile ou autre, dès que le temps le permet.
Les vélos et piétons circulent sur de grandes promenades, sur lesquelles les voitures sont interdites, nous traverserons donc toute la côte belge avec ce type de décor.
Entre chaque zone urbaine, il y a quand même des zones dunaires au sein desquelles se cachent plein de bunkers, vestiges du mur de l'Atlantique allemand (nous en trouverons jusqu'au Danemark, notamment sur l'île de Fanø). Certains de ces équipements se visitent.
A Middelkerke, la plage est ornée de statues en bronze de personnages de bandes dessinées, du fait d'un festival international annuel : Lucky Luke, Cédric, Spirou, les Schtroumpfs, ... nous saluent
Nous sommes également surpris de constater que toute la côte est desservie par le Kusttram, un tram qui nous est parallèle, et que globalement, le réseau "transport en commun" est très bien développé, ce qui réduit considérablement le nombre de voitures.
Des dizaines de campings gigantesques sont présents sur cette partie de la Belgique (nous constaterons au retour, que dans le centre, au contraire, il n'y a pas d'autres alternatives que le bivouac). Nous planterons les tentes dans 2 d'entres eux, le bivouac sur cette partie de la Belgique étant plus que difficile de par l'aménagement de l'espace. Sur ces campings, les espaces alloués aux tentes sont restreints, beaucoup de camping-car ou de mobile-home à l'année, bien alignés, dont certains ressemblent à de vraies petites maisons secondaires. Public Hollandais et Belge principalement.
Sinon, la route vélo de la mer du nord nous permet de traverser les ports maritimes de Oostende et Zeebrugge où nous pouvons apprécier les chargements de portes-containers, les bateaux de pêche, et autres activités portuaires. Joan tentera de nous convaincre de visiter un sous-marin-musée, mais sans succès ! Sur ces ports, les enfants découvrent les ponts qui se lèvent pour laisser passer les bâteaux. Ce qui nous permet parfois de discuter un peu avec les autres vélos bloqués à nos côtés.
Sur la photo ci-dessous, on peut remarquer que plus de la moitié du pont est alloué aux vélos ou aux pietons !
Les zones industrielles regorgent de pièges, notamment les ramifications de rails qui parcourent les voies routières dans des tracés presque parallèles aux cheminements vélo. L'une d'entre elle génèrera une belle chute du Pino (Hélène-Flora) juste après cette photo. L'occasion pour Hélène de gagner un beau rapon sur le mollet gauche ! Mais rien de grave, et nous repartirons rapidement.
On goutera aux spécialités culinaires locales, notamment les moules-frites, malgré leur prix prohibitifs (20€ la part par personne).... Argh... Bon, on ne le fera qu'une fois et en se partageant 2 parts en 5 !! Par contre, les frites seules ne sont pas chères et très bonnes !
Et les enfants dans tout ça ? Ils se régalent à chaque arrêt, à jouer sur les plages... que ce soit lors des pauses du midi, lors des arrêts "bières" ou bien le soir, après avoir monté les tentes aux camping. Et on fait également un peu de géographie, de langue (les rudimentaires en Flamand "bonjour", "merci", "au revoir"), d'histoire (2ème guerre mondiale), et de faune et flore, notamment sur la Vogelreservaat, ancien aéroport établi dans des zones marécageuses et ayant servi de 1930 jusqu'en 1960 où l'ensemble des bâtiments furent détruits et les 150 hectares transformés en réserve naturelle, notamment d'observation des oiseaux.
Nous quitterons la Belgique, peu après cette réserve naturelle, en longeant la digue Internationale... Nous ne savons pas encore que nous ne quitterons plus ce paysage de digue entre nous et la Mer du Nord jusqu'au Danemark ! (hormis quelques zones ponctuelles)
Sauf parfois, en Hollande ou en Allemagne, où pour changer d'horizons, nous bifurquerons vers l'intérieur des terres, quittant la route LF1.